Majorque 1 - période du 24/10 au 10/11/2020

 

Pour notre premier débarquement, nous nous couvrons comme il y a trois jours en France. Mais à peine le pied posé à terre, surprise, il fait chaud !

 

Nous étions déjà sous le charme des couleurs de notre mouillage, le climat va finir de nous convaincre de rester passer l'hiver ici...

 

Les shorts sont ressortis et les baignades sont de nouveau au programme pour le plus grand bonheur des filles, qualifiées de « water baby » par nos voisins de mouillage.

 

 

 

Quelques jours plus tard, nous apprenons la nouvelle du reconfinement en France et sommes soulagés de ne plus y être. Même si un confinement à bord est une éventualité plausible, nous allons tout faire pour l'éviter. Dans un bateau d'à peine 10m² avec deux jeunes enfants ce serait l'horreur !

 

 

Nous profitons des Calas de l'est de l'île lors de notre descente vers le sud. Baignades dans l'eau cristalline, plages de sable fin, visites de grottes en tout genre et balades autour du mouillage suffisent à remplir nos journées. Sur la côte, les villes où nous débarquons sont désertes. La saison touristique est terminée et avec le covid, les touristes ne viennent plus.

 

Avec en toile de fond des reconfinements dans plusieurs pays d'Europe, nous nous estimons chanceux de pouvoir nous balader librement. Nous nous satisfaisons d'une situation inimaginable il y a quelques mois : aires de jeux fermées, villes très peu animées, port du masque obligatoire, bars fermés, couvre-feu...

 

 

Nous retrouvons des amis qui nous accueillent dans les terres pour la récolte des olives. Après avoir « peigné » les oliviers pour en détacher les olives, elles sont apportées au « moulin » pour en faire de l'huile. La récolte de 300kg d'olives a donné cette année 35 litres d'huile. Cette incursion dans la campagne Majorquine nous permet de découvrir un paysage totalement différent de la côte. Les champs sont tous bordés de murs de pierre, les fermes équipés de moulins à vent pour actionner les pompes des puits, les maisons sont en pierre locale contrairement aux villas de la côte peintes en blanc, il y a des arbres fruitiers partout (oliviers, orangers, caroubiers, figuiers, amandiers...). L'atmosphère est paisible et nous donne envie de passer plus de temps dans les terres.

 

Majorque est paraît-il une île beaucoup visitée à vélo. Nos vieux clous récupérés à Porquerolles ne nous permettent pas d'envisager une randonnée en famille, encore moins depuis qu'ils ont pris les embruns lors de la traversée pour venir de France. Mais il y a des loueurs de vélos, et ce serait une belle occasion de poursuivre notre aventure cycliste de l'été en testant un autre rythme de randonnée.

 

 

Nous passons du temps avec Servane, Cas et leurs deux enfants, installés dans l'île depuis 7 ans. Ils ont ouvert un centre de plongée il y a 4 ans mais cette année la saison a duré 1 mois et demi au lieu de 6 habituellement. Pour ne pas rester sans revenu, Cas propose un service improbable : il permet aux gens qui en ont besoin d'obtenir des rendez-vous dans diverses administrations où seuls les rendez-vous en ligne sont possibles. Avant de solliciter l'aide de Cas, certaines personnes ont essayé d'obtenir un rendez-vous pendant plusieurs mois mais malgré leurs nombreux essais, ils ne trouvaient jamais les créneaux disponibles. Grâce à un logiciel qu'il a créé, Cas parvient à connaître les créneaux disponibles dès qu'ils se libèrent... Nous nous plaignons parfois de l'administration française mais elle doit faire rêver les Espagnols !

 

 

Ces 15 derniers jours, nous avons passé de très bons moments avec nos amis. Les filles ont adoré dormir à terre dans des maisons, jouer avec d'autres enfants, autant que de recevoir du monde à bord où elles étaient ravies de faire visiter leur univers. Nous les observons chaque jour, de plus en plus à l'aise dans leur vie de voyage. Yaëlle se met à parler une langue étrange en disant que c'est de l'anglais (nous avons souvent du mal à la comprendre en français alors dans une langue inconnue...), les Playmobils doivent se mettre d'accord sur la langue employée pour communiquer, ils jouent au trampoline sur les amas de posidonie, ils dorment au camping ou font du bateau, du parachute...

 

 

 

Manoë vient de nous avouer qu'elle rêve de voir du corail. Ça tombe bien, nous partons quelques jours pour l'île de Cabrera, une réserve naturelle, marine et terrestre au sud de Majorque. La réserve représente 0,21% de la superficie des Baléares mais abrite 21% des espèces endémiques de l'archipel. Nous bénéficions d'une météo exceptionnelle en ce mois de novembre et l'eau est encore à 20°C. A Cabrera, on peut voir des dauphins, des tortues et même du corail paraît-il...

 

Vous avez lu le livre ?

Laissez votre avis sur la page Facebook d'Au Fil des Milles !

CONTACT

Pour toute question, remarque ou simplement prendre contact, n'hésitez pas à nous écrire :

 aufildesmilles@yahoo.fr