Traversée Canaries - Cap Vert - 20 au 26 janvier 2021

 

Cette traversée vent portant vers les tropiques est encore une sorte de test pour nous. Nous avons 800 milles à parcourir et avons prévu 8 jours de mer. Comment va se comporter le bateau ? Les filles vont-elles trouver le temps vraiment vraiment long ? Va-t-on réussir à prendre le rythme malgré les quarts et les filles à gérer en journée ? Quelle quantité d'eau va-t-on consommer (il est important de connaître précisément notre consommation en prévision de navigations plus longues) ?

 

Premier constat : le bateau roule énormément ! Ou alors notre seuil de tolérance est plus bas que ce que nous pensions. En tous cas, nous n'avons pas l'impression qu'il y ait une grande différence avec Ty Punch malgré le bon mètre de plus. Ou alors nous avons oublié à quel point Ty Punch roulait. De toute façon, les deux bateaux ont le même architecte et à peu près la même carène donc ça n'est pas surprenant. Sarabande est trop chargé mais il faut nous faire une raison... L'inconfort est compensé par notre moyenne journalière puisque nous parcourons 135 milles en 24h. Les 800 milles ont été avalés en 5,5 jours !

 

 

Nous sommes toujours à court d'énergie dès que le soleil est un peu voilé. Notre pilote électrique consomme énormément et pour ne pas avoir à démarrer le moteur pour charger les batteries, il nous faut un soleil radieux toute la journée. Nous n'allons pas installer de matériel pour produire plus ou de régulateur d'allure maintenant, il faut nous résoudre à démarrer le moteur juste pour la production électrique si besoin.

 

Malgré le roulis, personne n'a été malade et donc la navigation est qualifiée de « longue mais bien ». Nous réussissons même à trouver des moments calmes rien que pour nous en journée. Nous sommes même étonnés par la capacité des filles à s'occuper seules. En fin de journée, elles ne sont pas plus énervées que cela et c'est aussi le moment où les dauphins viennent nous rendre visite, ce qui apaise instantanément la moindre tension. Un soir, ils arrivent de partout, il y en a bien une centaine à la ronde !

 

Sinon, la vie en mer est rythmée par des petites choses simples : la vaisselle, les crêpes au goûter, l'apéro avant le coucher du soleil, un poisson qui mord à l'hameçon et qui est un événement occupant l'esprit une paire d'heures. 2 jours avant d'arriver, nous ramassons nos premiers poissons volants sur le pont. Ils sont un mystère pour les filles qui ne les ont pas encore vu voler, nous gardons l'activité pour la prochaine traversée !

 

 

Et enfin, nous avons consommé 20L d'eau par jour, sans compter la boisson. Nous étions à 8L par jour avec Gaëtan et avons du mal à imaginer que seules les filles puissent être la source de cette surconsommation. Nous avons un groupe qui met l'eau douce sous pression et deux douchettes (une dans le cabinet de toilettes et une dans le cockpit). Est-ce que ces douchettes sont responsables ? Prochain test à la prochaine traversée : le retour à la bouteille plastique au bouchon percé en guise de douche. Même si nous sommes loin de nous user la peau avec la toilette, nous ne voyons que ce poste à réduire pour l'instant ! Il va falloir trouver des solutions parce qu'il va être difficile d'embarquer 600L d'eau pour la transat retour...

 

Nous arrivons au Cap Vert, sur l'île de Sal, à la Palmeira le 26 janvier vers 12h. Le vent souffle fort, il fait chaud et nous avons hâte de débarquer. Mais avec le covid il faut attendre que les autorités sanitaires viennent contrôler nos test négatifs et notre température. En temps normal, nous serions allés faire notre entrée seuls, mais c'est comme ça le « voyage covid » !

 

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