Nous ne traînons pas pour débarquer, impatients de nous défouler. Le soleil tape très fort et le moindre de nos mouvements est récompensé par une transpiration des pieds à la tête. Heureusement, aux îles du Salut, l’air du large ventile un peu l’atmosphère.
Comme beaucoup de sites en Guyane, les îles du Salut sont connues pour le bagne qui était en service de 1854 à 1947.
Mais elles doivent leur nom au « salut » qu’elles ont représenté avec leur climat plus ventilé que le continent pour les premiers colons français envoyés en Guyane pour peupler le territoire.
Aujourd’hui, beaucoup de bâtiments sont réhabilités en appartements touristiques.
L’ambiance sur l’île Royale, la seule que nous visiterons, est désormais paisible et douce. Nous avons l’impression de nous promener dans un jardin immense et rapidement, nous apercevons les premiers animaux « extraordinaires » de notre série guyanaise : des agutis par centaines, des singes capucins un peu envahissants, un ara plus ou moins sauvage et même des paons.
En déambulant parmi les vestiges du bagne, nous trouvons des mangues presque mûres, qui sont les bienvenues pour refaire un peu le stock de frais du bord.
Il fait très chaud et nos jambes sont fatiguées. Nous passons pas mal de temps au vent de l’île, au niveau de la piscine des bagnards. A l’époque du bagne, elle a d’abord été construite pour que les gardiens et leurs familles puissent s’y baigner puis l’eau douce venant à manquer, les bagnards y ont été amenés en guise de bain hebdomadaire.
Au bout de 3 petits jours, nous devons partir en direction de St Laurent du Maroni, Gaëtan a rendez-vous avec son cadeau d’anniversaire : un trek de 3 jours en forêt avec un guide, sur le haut-Maroni. Et comme nous n’y connaissons rien à la forêt, il faut prévoir quelques jours pour se préparer.