Au Fil des Milles
Nous retrouvons le bateau Dyade devant la plage du Vieux Fort, quitté il y a plus de 4 mois aux Canaries. Les filles sont aux anges, très heureuse de retrouver leur copine Laura et son frère Dylan. Les enfants jouent sans fin sur la plage ou à la baignade et les adultes se relayent pour les surveiller de plus ou moins près. Nous en profitons pour aller tous les deux en annexe à voile, faire du snorkelling sur l’îlet du Vieux Fort. Sous l’eau, quelques poissons et surtout beaucoup de gorgones, sortes de coraux plats, qui ondulent avec le courant.
Au bout de 2 ou 3 jours, nous allons mouiller aux trois îlets, une grande plage au sud de Saint-Louis et nous réussissons à faire sortir les enfants pour une balade. L’objectif est de visiter la sucrerie de Marie-Galante. L’activité vient de reprendre et les remorques chargées de canne à sucre fraîchement coupée arrivent sans arrêt à l’usine. Malheureusement l’usine ne se visite plus donc nous nous rabattons sur la visite de la rhumerie du Père Labat, qui n’intéresse absolument pas les filles.
Le site est petit avec des installations plutôt anciennes. Les machines me font penser aux vieilles machines hors service de l’ancienne usine Clément en Martinique. Mais ici, elles fonctionnent quand de nouvelles cannes sont apportées. La fin de la visite nous fait passer évidemment par la case dégustation puis nous revenons tous aux bateaux.
Dyade doit redescendre en Martinique, le seul endroit où ils vont pouvoir faire réparer correctement un hublot cassé. Mais nous nous reverrons.
Nous allons en stop à Capesterre, sans savoir ce qu’il y a à y voir au-delà d’un belle plage et des peintures de rue. Quand nous arrivons, les rues sont plutôt calmes et il n’y a pas grand-chose à faire. Nous déjeuner des plats locaux dans un café : gratin de giraumont (potiron), poisson,…
Après un détour par la plage que nous trouvons belle, comme toutes les plages de l’île, nous remettons le pouce en l’air pour aller nous baigner à la plage de Grand-Bourg où les filles ont repéré des pontons flottants pour sauter.
C’est une journée où nous n’avons pas vu de choses incroyables mais nous avons fait beaucoup de rencontres grâce au stop ou sur la plage. Du coup, notre programme des prochains jours est fixé : handival à Saint-Louis le lendemain, visite d’une plantation de Moringa, faire plus ample connaissance avec une famille installée sur Marie-Galante depuis 1 an et demi… J’aime de plus en plus le stop et avec les filles qui s’agitent au bord de la route, c’est assez facile. Souvent nous faisons deux équipes de deux, mais parfois, nous faisons carrément du stop à quatre et ça marche aussi.
Le Handival de Marie-Galante a lieu le jour de la mi-carême, cette année le jeudi 27 mars qui est férié ici. Les différentes associations, organismes et personnes qui travaillent avec les personnes handicapées ou âgées défilent dans le bourg puis se retrouvent sur la place devant le collège pour la suite des festivités : concerts, jeux pour les enfants et restauration. Les filles s’éclatent dans les structures gonflables et au tir à l’arc et concluent la journée en disant que ça faisait longtemps qu’elles ne s’étaient pas défoulées comme ça. La plage, la baignade, la randonnée ça ne défoule pas ?
Nous retombons par hasard sur Emilie, rencontrée à Grand-Bourg, et sa famille. Nous discutons un moment et nous nous retrouverons à bord de Maya. Ils sont tous les deux médecins, installés sur l’île depuis plus d’un an et nous apprennent qu’à Marie-Galante, il est très facile d’obtenir un rendez-vous chez un généraliste ou un spécialiste. Par contre, pour le soin à l’hôpital et notamment la gestion des urgences, c’est moins rassurant. Mieux vaut rester prudent, pas de folies, pas d’ascensions de cocotiers et autres cascades !!
Le lendemain nous repartons en stop voir la plantation de Moringa, un arbre aux nombreuses vertus. Mais nous arrivons trop tard pour la visite. C’est souvent le cas : avec l’école le matin, nous débarquons toujours un peu tard dans la matinée, voire en début d’après-midi. Or ici, l’activité a lieu le matin et nous loupons pas mal de choses. Nous essayons parfois de décaler la séance d’école en début d’après-midi ou en début de soirée mais ce n’est pas du tout concluant ! Reste la solution du réveil très matinal. Mais pour cela il faut se coucher très tôt et les filles ont du mal à être au lit avant 20h30…
A défaut de visite, nous nous installons sous un grand manguier pour profiter de son ombre, jouer à la pétanque avec des cailloux. Le paysage a des airs de Creuse.
Pour le retour, une dame nous prend tous les 4 à l’arrière de son pick-up. Elle passe par des petites routes fraîches et ombragées que nous ne soupçonnions pas à Marie-Galante. Si nous restons un peu, nous irons nous balader par ici !
Nos copains du bateau Myrrdin sont arrivés à l’anse Canot. Nous sommes mouillés à Saint-Louis et allons éviter le bouger le bateau, nous irons en stop. Lors d’un petit déplacement de la plage du Vieux Fort à l’anse Canot, notre pompe à eau a encore lâché. Cette fois ce n’est pas réparable facilement, il nous faut une pompe neuve. Les pompes disponibles en Guadeloupe sont hors de prix. Par chance, le locataire de notre maison vient en vacances en Guadeloupe dans une grosse semaine et accepte de nous apporter la pompe s’il la reçoit à temps. Vite, la commande est passée et nous n’avons plus qu’à croiser les doigts. En attendant, nous choisirons des mouillages faciles, que nous pouvons prendre à la voile ou en faisant très peu tourner le moteur qui n’a plus de refroidissement.
Nous sommes vraiment bien à Marie-Galante ! Mais nous allons rejoindre le Gosier en Guadeloupe, pour être près de Pointe-à-Pitre et faire une escale « technique ». Il est temps aussi de visiter un peu la Guadeloupe !