Açores - Flores

Trois jours sont nécessaires pour arriver à bout du rinçage des fonds du bateau, du lavage des draps, housses de coussins et linge, du rinçage et déplacement des boîtes de conserves qui étaient dans les fonds, puis pour étanchéifier le tube de jaumière.

 

Comme nous sommes à quai, les filles peuvent aller et venir entre le bateau et la terre comme elles veulent et font vite la connaissance des autres enfants de bateau.

 

Le port n’est pas grand, il y a peu de circulation et l’accès à la plage est direct, le bonheur. Le petit groupe d’enfants atteint la dizaine et tout ce petit monde s’active à l’agrandissement d’une cabane sur la plage avec parfois des pauses pêche depuis le quai. Nous ne nous voyons qu’à l’heure des repas et ça fait du bien à tout le monde après avoir passé près de 20 jours enfermés dans les bateaux.

 

 

Le soir, on est sûr de retrouver du monde au bar du « Clube Naval ». Les bateaux arrivent de transat chaque jour et nous rencontrons de nouveaux équipages. Le quai est gratuit mais Jorge, le capitaine du port, en régule l’usage en faisant en sorte que tout le monde puisse avoir son séjour de quelques jours à quai.

 

 

 

Dès la sortie du port, il faut monter pour aller en ville. Nos jambes n’ont plus l’habitude de marcher et de nos premières courses, nous ramenons du fromage et du beurre des Açores, du pain frais et quelques courbatures, même pour les filles.

 

Juste au bord de la plage Nina et sa famille cultivent un grand potager et peuvent nous vendre quelques légumes. Le potager est magnifique et tout semble y pousser : fèves, blettes, oignons, haricots, bananes, fruits de la passion, igname, etc.. Nous sommes avides de verdure et n’hésitons pas à charger nos cabas. Nous n’avons pas mangé de bons légumes verts, croquants et sans traitement, depuis très longtemps.

 

 

Après l’échauffement des courses, nous partons marcher vers la Faja de Lopo Vaz, sur la côte sud-ouest. Nous quittons Lajes par un chemin tracé entre les murs de pierre des prés avant d’arriver au point de vue au dessus de la Faja. Les Faja sont des éboulis de terrain ou des coulées de lave au pied des falaises. On y arrive souvent par le haut de la falaise où le paysage est souvent à couper le souffle. Après la descente, nous arrivons sur une sorte de petit plateau en bord de mer. Il y a quelques toutes petites maisons, quelques cultures anciennes dont une bananeraie. L’eau qui coule en cascade le long de la falaise est canalisée autour des parcelles. La mer est calme aujourd’hui, rendant l’accès possible à la Faja, sinon, le sentier pédestre est le seul accès. Nous sommes au pied de la falaise et un regard vers le haut donne une sorte de vertige depuis le bas.

 

 

Nous avons un peu de mal à nous mettre à l’heure locale où le soleil se couche à 22h. Aux Antilles, le soleil se couchait vers 18h30 et nous étions tous au lit à 21h au plus tard. Nous profitons de la clarté du soir autour des barbecues de la plage et les couchers sont souvent tardifs. Nous réussissons quand même à attraper le bus de 11h pour aller nous balader du côté de Faja Grande.

 

Le bus est plein de gens de bateaux. Le chauffeur très sympa, s’arrête pour nous montrer des points de vue ou une cascade sous les « waaaa » admiratifs des passagers-touristes.

 

L’eau est partout sur l’île. Des robinets sont installés partout, notamment au bord des parcelles bordées de pierres. Certains sont alimentés par des sources et d’autres font partie du réseau pour les habitations. Il n’a jamais été aussi facile de recharger une gourde. A Flores, le habitants ne payent d’ailleurs pas l’eau, c’est le seul endroit aux Açores où c’est le cas et probablement un des rares endroits au monde.

 

De retour en bus à Lajes, les enfants veulent rester un peu à la balançoire près de l’arrêt du bus. Manoë aime autant la balançoire que l’herbe douce autour qui lui rappelle le jardin. En plus il y a des pâquerettes pour faire des colliers !

 

 

Les sanitaires du port sont en travaux et la partie qui est ouverte est en mauvais état, même si le ménage y est fait chaque jour. Les portes n’ont pas de verrou, une douche n’a pas de porte, le lavabo fuit… Nous lançons une petite collecte auprès des bateaux pour améliorer le confort de notre salle de bain commune et réussissons à acheter un rideau de douche, des verrous, une brosse à toilettes… C’est le grand luxe !

 

 

 

A part l’envie de voir d’autres îles des Açores, nous n’avons pas spécialement envie de quitter Flores. Du vent un peu fort de nord-est nous fait hésiter par crainte que le mouillage devienne très inconfortable mais Jorge nous retrouve une petite place au port alors nous restons un peu plus. Les filles retrouvent des copines, nouvelles ou anciennes et c’est reparti pour la cabane.

 

Notre agenda est bien rempli avec une soirée projection au club nautique, la fête de l’Espirito Santo où nous sommes conviés au repas, un concert de Nina, qui est musicienne aussi en plus du potager, un barbecue chamallow…

 

 

Mais un jour nous décidons quand même d’y aller, la météo est bonne pour aller vers Horta, sur l’île de Faial. Nous disons au-revoir aux copains et quittons le port avec un pincement. Nous sommes une dizaine de bateaux à partir de Flores ce jour-là (mardi 10/6) alors ça anime un peu notre navigation que nous transformons en petite régate pour nous-mêmes, facile, puisque les autres ne semblent pas être dans la même dynamique. Ceci dit, c’est très satisfaisant d’avaler en 22 heures les 130 milles qui nous séparent de Horta.

 

 

 

 

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